Le designer libanais Richard Yasmine est de retour sous les projecteurs avec AFTER AGO, une nouvelle collection d’objets. «C’est une ode à une arche, un hommage à une ville, une élégie d’âmes perdues, tout à fait converties en objets de fantaisie émotionnelle, transmettant la fonctionnalité tout en restant intemporelle et sculpturale», explique Yasmine.
AFTER AGO est une collection hybride inspirée du mouvement métaphorique Postmodernisme/Memphis avec une torsion de lignes Art Déco gracieuses assorties à la sobriété monolithique du Brutalisme. Richard Yasmine essaye de promouvoir exactement comment l’utilisation de lignes simples peut créer une gamme infinie d’objets constamment réfléchis et minimalistes. Elle est fabriquée à la main et peinte en utilisant plusieurs matériaux comme la mousse, le plâtre de béton léger, l’acrylique et la pierre/argile. La série évoque des formes transformatrices proéminentes et audacieuses en utilisant différentes procédures géométriques telles que l’insertion, l’intersection, l’extrusion et la détractation, ces outils aident au processus d’embrasser la splendeur des courbes qui génère un siège, une étagère, une table, un plateau, un vase, etc. «L’alternance entre les bandes noires et blanches dessinées de chaque côté de l’objet traduit une illusion dramatique du chaos interne et spatial, la couleur noire est mystérieuse, elle est associée à l’avenir inconnu, au passé indésirable ou triste, tandis que le blanc est considéré comme la couleur de sérénité et de sécurité. Le noir emprisonne l’espace, tandis que le blanc ouvre l’espace. Le noir évoque la sophistication, le blanc communique l’innocence et les débuts renouvelés. Les objets induisent une altération émotionnelle de soi, triste/heureux, fou/sain d’esprit, anxieux/calme, mort/vie, haine/amour… Tout comme l’histoire fascinante de ma ville Beyrouth avec ses multiples vies et couches à travers les siècles et pourtant après chaque désastre, elle renaît toujours de ses cendres, aspirant à la vie éternelle», souligne le designer.