Vie sur Vie de Nadim Karam, exposition à l’ESA Business School
Dix-sept sculptures monumentales du grand artiste libanais Nadim Karam, magnifiant un écrin de verdure au cœur de Beyrouth. C’est ce que les visiteurs ont admiré de l’exposition Vie sur Vie, inaugurée le vendredi 10 mai 2024, dans les jardins Henry et Nadège Obegi de l’ESA Business School.
Les œuvres exposées invitent à réfléchir l’interconnexion entre deux séries de sculptures, To Be or Not to Be et Urban Bouquets. Puisant dans son vécu dans une région où le spectre de la guerre est omniprésent, Nadim Karam explore l’existentialisme au travers de sa fibre humaniste teintée d’absurdité. Les matériaux et les compositions de To Be or Not to Be suggèrent qu’au cœur de la lutte existentielle, se trouve une opportunité de trouver du sens dans les forces qui nous perturbent, tandis que les Urban Bouquets offrent un répit nécessaire face au poids des réalités contemporaines. Durant la cérémonie de vernissage, les organisateurs et les partenaires ont décrit cette magnifique manifestation en tant qu’une ode à la vie, à la créativité et à la résistance.
Dans son discours, Maxence Duault, directeur général de l’ESA Business School, a expliqué le sens d’accueillir un tel événement sur le Campus de cette institution académique d’excellence. «Cette exposition nous permet d’affirmer notre conviction profonde, à l’ESA, que l’art et l’éducation sont des piliers indispensables du progrès humain. Dans cette Ecole où nous formons les leaders de demain, nous ne nous contentons pas de transmettre des connaissances techniques et théoriques, nous cultivons aussi et surtout l’esprit critique, la sensibilité esthétique, et la capacité d’appréhender la profondeur des enjeux contemporains», a-t-il déclaré.
Riad Obegi, président de la Banque Bemo, partenaire du projet et grand soutien des secteurs de l’art et de la culture au Liban, a insisté sur la lucidité de l’artiste, mais également sur l’espoir qu’insufflent ses productions: «Si Nadim Karam est un peu désabusé et n’est pas dupe du tableau qu’il nous projette, il garde néanmoins la foi qu’entre les décombres et la fumée, les graines de l’espoir finiront par donner des arbres qui monteront jusqu’au ciel et en feront redescendre des étoiles.»
Pour conclure, Nadim Karam s’est adressé aux centaines de personnalités présentes en explicitant son travail, dont se dégagent humanité et créativité: «Cette série d’œuvres, aujourd’hui exposée dans les jardins de l’ESA Business School, est pour moi fondamentale parce qu’elle représente un tournant dans l’évolution de mon travail sculptural. Tout au long de mon parcours, j’ai constamment cherché à promouvoir la créativité comme moyen de résistance contre les forces destructrices qui nous entourent. Ces œuvres ont absorbé l’essence même de Beyrouth. Elles requièrent toute notre attention, car elles nous invitent à percevoir au-delà de leur simple présence physique, dans les profondeurs de leur substance. Elles recherchent l’existence dans son essence, dépourvue de filtres. Elles émanent de la condition humaine en temps de génocide, de guerre, d’agonie, de tristesse et de confusion.»
Les intervenants ont également remercié la Libano-Suisse Assurances et Ixsir pour leur collaboration.
Vie sur Vie se poursuit au Campus de l’ESA Business School, dans les jardins Henry et Nadège Obegi, en accès libre les mardis, vendredis et samedis, jusqu’au 26 juillet 2024.