Randa Missir: la parfaite union entre la décoration et la céramique
La passion de Randa Missir pour l’art, la céramique et la décoration d’intérieur a germé dès son plus jeune âge. Forte d’une vaste expérience dans le domaine, la jeune femme expose sur la scène locale et internationale des œuvres de céramistes de renom. Egalement douée pour la découverte de talents nationaux et étrangers, elle relève le défi de les propulser sur la scène artistique et d’exposer leurs créations qui, au fil du temps, deviennent des pièces recherchées et souvent cotées.
Avec sa vivacité et son dynamisme communicatifs, Randa nous dévoile quelques-uns des passages-clés de son parcours.
Une sélection éclectique et raffinée
PIK’D, la galerie fondée par Randa Missir et qui a pris ses quartiers en 2022 à Saïfi Village, porte bien son nom, puisque «chaque pièce exposée ici est unique et soigneusement sélectionnée», explique-t-elle fièrement. Entrer à PIK’D, c’est découvrir un univers fantastique, plein de lumière et de gaieté, reflétant la personnalité solaire et enthousiaste de sa propriétaire, tant par le choix des œuvres céramiques exposées que par celui de l’architecture et des couleurs, jaune soleil et blanc, retenues pour habiller les murs de ce bel espace. Vases de différentes tailles, urnes, sculptures, bougeoirs, lampadaires, suspensions, pièces en céramique, en verre et en bois, autant de pièces exclusives joliment disposées et mises en valeur, les installations et les œuvres étant régulièrement renouvelées. Des créations de plus de 50 artistes libanais et étrangers de diverses nationalités – grecque, danoise, africaine, coréenne, italienne et française – que la jeune férue d’art, et toujours à l’affût de belles trouvailles, choisit scrupuleusement, et dont le volume ne cesse de croître au gré de ses multiples pérégrinations.
«J’achète une quantité considérable d’œuvres d’artistes certifiés pour répondre aux demandes pointues des clients qui souhaitent des aménagements de haut niveau. Des pièces pour lesquelles j’ai un coup de cœur, que ce soit pour les intégrer à ma propre collection ou pour aménager l’intérieur de mes clients.»
Et pour satisfaire au mieux les désirs de ces derniers, elle commande également auprès de talentueux artistes des créations sur mesure. «Je me déplace fréquemment chez eux pour suivre l’évolution du travail. Pour certains artistes étrangers, je me rends dans des villages très éloignés du centre, ce qui nécessite parfois une journée de route», précise-t-elle.
D’une exposition à l’autre
«Cela a débuté par l’acquisition de 5 pièces, puis 20, pour monter rapidement à 180, puis 300 et ainsi de suite.»
A l’époque, Randa Missir s’amusait à changer fréquemment la décoration de sa maison, et entre 2018 et 2020, elle empilait les objets restants entre le dépôt et son bureau à Solidere, où elle a installé un showroom.
«J’ai actuellement une multitude de pièces que je dispose entre PIK’D et le showroom de Solidere, et occasionnellement lors d’expositions locales», dont la première fut Beirut Art Fair, et où elle remporta un vif succès. «D’autres ont suivi au Liban et à l’étranger. Parmi les plus importantes, Collect à Londres, le plus grand Salon des métiers d’art, ou Révélations, au Grand Palais à Paris…»
Chaque exposition demande environ six mois de préparation, entre le choix du thème, des couleurs, réfléchir à l’aménagement et à la décoration de l’espace. «De plus, dit-elle, chaque matin, lorsque je suis au Liban, je fais le tour des artistes pour m’assurer du bon déroulement des opérations et suivre au mieux les étapes de l’exécution des pièces.»
L’exploration de l’espace
Sa vie se déroule entre deux avions: d’une part, elle ne manque jamais une foire internationale pour acquérir de nouvelles sculptures et des objets inédits, mais aussi pour dénicher des étoiles montantes ; d’autre part, elle réalise, avec son mari Claude, architecte, des projets en Europe, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Afrique.
Randa Missir, qui a plus d’une corde à son arc, semble toujours prête à donner vie à de nouveaux rêves.