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KDSHA, un événement artistique annuel à la Villa Chamoun: une manifestation qui célèbre l’art et le patrimoine

KDSHA, un événement artistique annuel à la Villa Chamoun: une manifestation qui célèbre l’art et le patrimoine

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La vallée de la Kadisha, un site patrimonial riche en histoire et protégé par l’UNESCO, sert de toile de fond à KDSHA, un événement annuel qui vise à générer des récits artistiques autour de thèmes contemporains dans le cadre traditionnel de la Villa Chamoun, une maison d’hôtes située à Hasroun, dans le nord du Liban.

Cet événement estival annuel (comprenant une installation de piscine et une exposition) résonne profondément avec l’héritage de Gibran Khalil Gibran et présente des artistes internationaux et libanais dont les œuvres explorent des thèmes pertinents et contemporains

Photo © Villa Chamoun

Samar Mogharbel, Hady Sy, Rania Tabbara, Ghassan Zard, Daniel Rey et Rony Zibara.

Rony Zibara, propriétaire de la Villa Chamoun et initiateur de KDSHA Art Narratives, a déclaré: «KDSHA a pour vocation d’encourager les échanges sur le rôle de l’art contemporain dans le monde complexe d’aujourd’hui, dans le paysage serein et inspirant du nord du Liban.»

Photo © Villa Chamoun

 Alchemical Splash, installation de la piscine de la Villa Chamoun, créée par Daniel Rey.

Photo © Villa Chamoun

L’œuvre de Rey transforme la piscine en un paysage de rêve sous-marin énigmatique.

L’un des temps forts de KDSHA est le lancement annuel de l’installation de la piscine de la Villa Chamoun, reconnue comme l’une des plus grandes toiles au monde. L’installation de la 3e édition de cette année, Alchemical Splash, est créée par l’artiste vénézuélien Daniel Rey, basé à Londres, qui a été sélectionné pour Bloomberg New Contemporaries (2023) et a reçu le LVHM Maison/0 The Earth Award (2023). L’œuvre à grande échelle de Rey transforme la piscine en un paysage de rêve sous-marin énigmatique, invitant les spectateurs à réfléchir aux thèmes de l’évasion et de notre relation complexe avec l’environnement construit. Pour Rey, la piscine va au-delà de sa fonction habituelle de lieu de loisirs ou de sport ; elle se transforme en un sanctuaire, un portail qui permet d’échapper aux temps chaotiques et incertains auxquels nous sommes confrontés à la surface.
L’exposition de KDSHA de cette année, intitulée MASHAWIR (Promenades), est curatée par Rania Tabbara en collaboration avec Crème Fraîche, Londres. Les œuvres des artistes animent les jardins de la Villa Chamoun, enrichissant l’expérience du public de leurs visions créatives. L’exposition MASHAWIR regroupe les artistes suivants: Ghassan Zard, Samar Mogharbel et Hady Sy, avec 17 œuvres d’art au total. La curatrice de l’exposition, Rania Tabbara, a précisé: «Les histoires des artistes, plurielles mais interconnectées, reflètent des quêtes personnelles et des interprétations qui transcendent les frontières, inspirées par les idées universelles de Gibran.»

Photo © Villa Chamoun

Ghassan Zard devant ses œuvres d’art Whispers of Nature.

Photo © Villa Chamoun

Whispers of Nature, une sculpture signée Ghassan Zard. Courtesy of Galerie Tanit.

Photo © Villa Chamoun

Wandering Turtles par Ghassan Zard, édition spéciale 2024 Villa Chamoun. Courtesy of Galerie Tanit.

Ghassan Zard présente ses Wandering Turtles, trois tortues voyageuses faisant partie d’un groupe de 70 autres, dans le cadre de son exposition itinérante à travers le Liban. Séparées de leurs congénères, elles se retrouvent dans la sereine vallée de la Kadisha, qui est depuis toujours un lieu de pèlerinage, de dévotion et de tranquillité – des qualités souvent associées aux tortues dans toutes les cultures. Avec leur carapace en forme de dôme et leur présence imposante, elles dégagent un sentiment de sagesse tranquille. Khalil Gibran a un jour fait l’éloge de la tortue, vantant la richesse des connaissances acquises en adoptant un rythme de vie plus lent, par opposition à celui, plus accéléré, des lièvres. Motif récurrent dans le répertoire artistique de Zard, la tortue évoque à la fois la nostalgie et le sens du sublime dans ses créations. Dans ses Echoes of Nature, Zard explore l’équilibre délicat entre la nature et les interventions qui l’affectent, en introduisant parfois des éléments étrangers dans des environnements organiques, et s’écartant ainsi de manière ludique de son cours. Des images de champignons, de fleurs ou même d’oreilles apparaissent subtilement dans son travail. Le son devient un thème central dans cette forêt apparemment sans vie, où les arbres servent à la fois de récepteurs et de créateurs de musique. A travers les troncs d’arbres sculptés de Zard (Sept), autrefois des géants imposants aujourd’hui transformés en insectes colossaux ou en anciens dinosaures, les spectateurs découvrent des reliques d’une époque révolue. Malgré leur disparition, ces arbres s’engagent dans un échange tangible avec l’humanité, transcendant leurs anciennes interactions moléculaires dans la vie.

Photo © Villa Chamoun

Samar Mogharbel avec son œuvre d’art The Unbearable Lightness of Sculptures.

Photo © Villa Chamoun

The Unbearable Lightness of Sculptures par Samar Mogharbel. Courtesy of Saleh Barakat Gallery.

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Samar Mogharbel mêle argile et gravité dans ses trois œuvres intitulées The Unbearable Lightness of Sculptures. Elle explore le lien qui les unit et qui incarne une danse de résistance et d’abandon, celle où l’on façonne et où l’on est façonné. Elle évoque l’harmonie inhérente entre les forces fondamentales du monde physique et la poursuite artistique de la création de formes qui respectent et défient leurs limites.

Photo © Villa Chamoun

Hady Sy et son œuvre Minotaure.

Photo © Villa Chamoun

Mécanisme Compliqué par Hady Sy. Courtesy of Saleh Barakat Gallery.

Photo © Villa Chamoun

Une œuvre signée Hady Sy. Courtesy of Saleh Barakat Gallery.

Hady Sy jette un pont entre l’humanité et les nombres par le biais de l’art. Dans cette optique, il décrypte un paysage où les conflits, les crises sanitaires mondiales et la poursuite incessante de la richesse réduisent souvent les individus à de simples données. It’s a Numbers Game se donne pour mission d’affronter cette déshumanisation par le biais de l’art conceptuel. Les quatre œuvres d’art présentées plongent dans l’interaction complexe entre l’humanité et les représentations numériques, dévoilant des sculptures en acier qui insufflent de la vitalité aux chiffres, les dotant de caractéristiques humaines, animales et botaniques.

Une vue de la Villa Chamoun.

La Villa Chamoun, nichée dans la pittoresque vallée de la Kadisha et à proximité des majestueux cèdres du Liban, est une maison d’hôtes enchanteresse, imprégnée du charme et du rythme des années 1960. Construite à l’origine comme maison familiale en 1965, cette villa historique a été méticuleusement restaurée pour honorer son passé chargé d’histoire. Cet ambitieux projet de rénovation a réuni les artisans talentueux de Hasroun et des designers libanais renommés, créant ainsi une micro-économie durable qui célèbre les compétences et les traditions locales.
Les œuvres d’art sont assurées par Commercial Insurance.

L’exposition se poursuit jusqu’au 2 octobre 2024.
Tél: +961 3 023 305
www.villachamoun.com
@villachamoun

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