La plus grande des tours du complexe résidentiel Arte S, 180 mètres, surplombe Penang, en Malaisie. Sa jumelle, de taille plus modeste, n’en demeure pas moins fantasque. Issues ensemble de l’imagination du bureau d’architecture Spark, elles deviennent, en peu de temps, des monuments phares de leur localité.
Pour ce projet d’ampleur, abritant 460 appartements, Spark s’est inspiré de l’essence même de Penang: sa topographie dramatique. Situées entre les collines ondulantes de l’île et son détroit, les constructions imitent, dans leurs détails, les courbes fantasques de leur environnement. Ainsi s’articulent-elles autour d’un mouvement curviligne, créé au gré des balcons, terrasses et piscines qui terminent leur base. A son tour, celle-ci fait écho au paysage montagneux et gradué l’avoisinant, une série de marches qui se surmontent, en plateaux étagés. Le tout se décline sous une forme voluptueuse et ondoyante, grâce aux paliers en ellipses, ainsi qu’aux brise-soleil, dont l’angle change au fur et à mesure que les tours montent. Au sommet, des appartements en terrasse. Au 35e étage, un jardin suspendu complété par deux capsules ovoïdes. Elles abritent, tour à tour, un jacuzzi et un espace événementiel pouvant accueillir 60 personnes. Pratiques, les logements offrent des aires ouvertes, sans colonnes ni poutres, permettant leur adaptabilité aux différents besoins de leurs résidants. Orientées pour faire le plein de lumière tout en étant protégées du soleil et bien aérées, elles se passent d’un système de conditionnement artificiel et se font plus écologiques. Un esprit que rehausse la verdure luxuriante des jardins intégrés au projet depuis le parking privé jusqu’aux espaces ombrés de la piscine.